- enterré
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⇒ENTERRÉ, ÉE, part. passé et adj.I.— Part. passé de enterrer.II.— Emploi adj.A.— Mis en terre.1. [Le subst. désigne une chose] Trésor enterré. Synon. enfoui. En entendant parler des sacs enterrés, il avait battu des paupières (POURRAT, Gaspard, 1931, p. 222) :• 1. Les vieux ont encore vu, sur des pierres à demi enterrées, les anneaux de fer où l'on attachait autrefois les câbles des bateaux.ALAIN, Propos, 1927, p. 739.2. [Le subst. désigne un cadavre] Mort et enterré. Synon. enseveli inhumé. Le corps même du soldat est enterré à Westminster et personne ne s'occupe de lui (BLOCH, Dest. du S., 1931, p. 153). Mais il est mort, votre oncle! Il est même enterré! lui dit-on (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p. 223).— Emploi subst. Nous naissions à la vie avec des âmes écrasées, d'enterrés vivants (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1939, p. 296).B.— P. métaph. ou au fig. Complètement disparu ou oublié; totalement terminé. Question, histoire enterrée. La doctrine du libre jugement est profondément enterrée (ALAIN, Propos, 1929, p. 897). C'était une affaire enterrée (QUEFFÉLEC, Recteur, 1944, p. 144) :• 2. Quelle idée d'aller chercher au Portugal un passé mort et enterré quand le présent était si joyeusement vivace.BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, p. 100.
Encyclopédie Universelle. 2012.